vendredi 14 juillet 2017

Titre: loin d'ici avec les pingouins
roman
auteur: Vivien Kelly

Née en 1973, elle a fait ses études à Oxford et travaille aujourd'hui dans la publicité. Loin d'ici avec les pingouins est son premier roman.
Quatrième de couverture:
"L'institut britannique de recherches antartiques a besoin de cinq assistants de recherche pour une durée de six mois. Leur tâches consistera à observer, quantifier et évaluer l'impact du tourisme sur le continent."
C'est à la lecture de catte annonce que Sam Glass décide de tout plauer - en particulier une brillante carrière dans la pub- pour suivre les traces de son grand-père: participer à une expédition en Antartique, et réaliser ainsi son rêve d'enfant.
Il a 25 ans et supporte de moins en moins le milieu supperficiel et prétentieux dans lequel il vit. Sera t'il à la hauteur de ce défi? Voudra-t-il franchir le pas alors qu'il vient tout juste de tomber amoureux?
Loin d'ici avec les pingoins aborde subtilement le thème du véritable courage: celui d'exister au-delà du jeu social, de redevenir soi-même en osant bouleverser sa vie.
Chouf dirait que c'est un parfait roman de vacances, ni trop petit, ni trop gros... Oui , mais quel roman!!!
Marie dirait:..je médite car Benjamin Franklin à dit "Ceux qui sont prêts à sacrifier une liberté essentielle pour acheter une sûreté passagère, ne méritent ni l’une ni l’autre"
J'ai adoré!!!
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Pas lu mais bien envie...
Limites de la violence. Lecture d'Albert Camus
Auteur : Yves Trottier, Marc Imbeault
Collection : Lectures
Discipline : Sciences humaines, Éducation et IQRC
160 pages
Février 2006
Résumé :
Ce livre retrace l’évolution de la conception de la violence dans la pensée d’Albert Camus, depuis ses premières oeuvres littéraires jusqu’à la publication de L’Homme révolté. La violence est, pour Camus, à la fois inévitable et injustifiable. Elle constitue une rupture du lien de solidarité qui unit les êtres humains dans une même condition. Toutefois, Camus croit qu’une morale est nécessaire pour contrer la violence. Il identifie une valeur fondamentale, la dignité humaine, sur laquelle repose sa morale. Autrui, qui exige inconditionnellement le respect, devient une limite indépassable. Camus, en fait, refuse la justification de la violence par la supposée noblesse des fins. C’est le sens de son combat contre le terrorisme en Algérie.
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Je continue à croire que ce monde n'a pas de sens supérieur. Mais je sais que quelque chose en lui a du sens et c'est l'homme, parce qu'il est le seul être à exiger d'en avoir. "
A Camus


René Char, " Fureur et Mystère " (1948)
« Je veux oublier que l’on m’a contraint à devenir, pour combien de temps, un monstre d’injustice et d’intolérance, un simplificateur claquemuré, un personnage qui se désintéresse du sort de quiconque, qui ne se ligue pas avec lui pour abattre les chiens de l’enfer. »
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Et que le vaste monde poursuive sa course folle
auteur: Colum McCann
Quatrième de couverture:
Dans le New-York des années 1970, un roman polyphonique aux subtiles résonances contemporaines, une oeuvre vertigineuse.
7 août 1974. Sur un câble tendu entre les Twin Towers s'élance un funambule. Un évènement extraordinaire dans la vie de personnes ordinaires.
Corrigan, un prêtre irlandais, cherche Dieu au milieu des prostituées, des vieux, des miséreux du Bronx; dans un luxueux appartement de Park Avenue, des mères de soldats disparus au Vietnam se réunissent pour partager leur douleur et découvrent qu'il y a entre elles des barrières que la mort même ne peut surmonter; dans une prison new-yorkaise, Tillie, une prostituée épuisée, crie son désespoir de n'avoir su protéger sa fille et ses petits-enfants...
Une ronde de personnages dont les voix s'entremêlent pour restituer toute l'effervescence d'une époque. Porté par la grâce de l'écriture de Colum MacCann , un roman vibrant, poignant, l'histoire d'un monde qui n'en finit pas de se relever.
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Mes moniteurs infirmiers adoraient...
... trouvant que c'était le nec plus ultra de la réflexion sur l'accompagnement...
Une bible.
Alors je l'ai lu.
J'espère ne pas comprendre...
Est-ce sensé élever une infirmière au rang de "bonne" soignante?
J'ai trouvé cela étriqué, pauvre, moraliste et creux. Zut, une vraie déception!
"Leçon de vie".
auteurs:
-Elisabeth Kübler-Ross
-David Kessler
Quatrième de couverture:
"Chacun d'entre nous a des leçons à assimiler au cours de son existence. Cela est particulièrement vrai pour les patients en phase terminale. Alors qu'il est généralement trop tard pour appliquer ces enseignements, ceux-ci apprennent beaucoup durant ces derniers instants. A l'heure où je suis moi-même paralysée et que je suis prête à accueillir la mort, voici mes dernières leçons, essentielles, sur les secrets de la vie. J'ai voulu écrire un autre livre, non pas sur la mort et les mourants, mais sur la vie elle-même."
C'est ainsi qu'Elisabeth Kübler Ross qui a révolutionné l'approche de la mort, définit ce livre sous forme de dialogue avec son disciple et successeur David Kessler, lui aussi spécialiste en soins palliatifs et dont les travaux avaient été loués par mère Teresa


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C'est alors qu'apparut le renard.
-Bonjour, dit le renard.
-Bonjour, répondit poliment le petit prince, qui se retourna mais ne vit rien.
-Je suis là, dit la voix, sous le pommier.
-Qui es-tu ? dit le petit prince. Tu es bien joli...
-Je suis un renard, dit le renard.
-Viens jouer avec moi, lui proposa le petit prince. Je suis tellement triste... 
-Je ne puis pas jouer avec toi, dit le renard. Je ne suis pas apprivoisé.
-Ah ! pardon, dit le petit prince.
Mais, après réflexion, il ajouta:
-Qu'est ce que signifie « apprivoiser » ?
-Tu n'es pas d'ici, dit le renard, que cherches-tu!
-Je cherche les hommes, dit le petit prince. Qu'est-ce que signifie « apprivoiser » ?
-Les hommes, dit le renard, ils ont des fusils et ils chassent. C'est bien gênant! Ils élèvent aussi des poules. C'est leur seul intérêt. Tu cherches des poules ?
-Non, dit le petit prince. Je cherche des amis. Qu'est-ce que signifie "apprivoiser" ?
-C'est une chose trop oubliée, dit le renard. Ça signifie « créer des liens... »
-Créer des liens ?
-Bien sûr, dit le renard. Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. 
Et je n' ai pas besoin de toi. Et tu n'as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde...
-Je commence à comprendre, dit le petit prince. Il y a une fleur... je crois qu'elle m'a apprivoisé...
-C'est possible, dit le renard. On voit sur la Terre toutes sortes de choses.
-Oh! ce n'est pas sur la Terre, dit le petit prince. Le renard parut très intrigué:
-Sur une autre planète ?
-Oui.
-Il y a des chasseurs, sur cette planète-là ?
-Non.
-Ça, c'est intéressant! Et des poules ?
-Non.
-Rien n'est parfait, soupira le renard.
Mais le renard revint à son idée:
-Ma vie est monotone. Je chasse les poules, les hommes me chassent. Toutes les poules se ressemblent, et tous les hommes se ressemblent. Je m'ennuie donc un peu. Mais, si tu m'apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée. Je connaîtrai un bruit de pas qui sera différent de tous les autres. Les autres pas me font rentrer sous terre. Le tien m'appellera hors du terrier, comme une musique. Et puis regarde! Tu vois, là-bas, les champs de blé ? Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile. Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c'est triste! Mais tu as des cheveux couleur d'or. Alors ce sera merveilleux quand tu m'auras apprivoisé! Le blé, qui est doré, me fera souvenir de toi. Et j'aimerai le bruit du vent dans le blé...
Le renard se tut et regarda longtemps le petit prince:
-S'il te plaît... apprivoise-moi ! dit-il.
-Je veux bien, répondit le petit prince, mais je n'ai pas beaucoup de
temps. J'ai des amis à découvrir et beaucoup de choses à connaître.
-On ne connaît que les choses que l'on apprivoise, dit le renard. Les hommes n'ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis. 
Si tu veux un ami, apprivoise-moi !
-Que faut-il faire ? dit le petit prince.
-Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi, comme ça, dans l'herbe. Je te regarderai du coin de l’œil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t'asseoir un peu plus près...
Le lendemain revint le petit prince.
-Il eût mieux valu revenir à la même heure, dit le renard. Si tu viens, par exemple, à quatre heures de l'après- midi, dès trois heures je commencerai d'être heureux. Plus l'heure avancera, plus je me sentirai heureux. A quatre heures, déjà, je m'agiterai et m'inquiéterai; je découvrirai le prix du bonheur! Mais si tu viens
n'importe quand, je ne saurai jamais à quelle heure m'habiller le cœur. Il faut des rites.
-Qu'est-ce qu'un « rite » ? dit le petit prince.
-C'est aussi quelque chose de trop oublié, dit le renard. C'est ce qui fait qu'un jour est différent des autres jours, une heure, des autres heures. Il y a un rite, par exemple, chez mes chasseurs. Ils dansent le jeudi avec les filles du village. Alors le jeudi est jour merveilleux ! Je vais me promener jusqu'à la vigne. Si les chasseurs dansaient n'importe quand, les jours se ressembleraient tous, et je n'aurais point de vacances.
Ainsi le petit prince apprivoisa le renard. Et quand l'heure du départ fut proche:
-Ah ! dit le renard... je pleurerai.
-C'est ta faute, dit le petit prince, je ne te souhaitais point de mal,
mais tu as voulu que je t'apprivoise...
-Bien sûr, dit le renard.
-Mais tu vas pleurer! dit le petit prince.
-Bien sûr, dit le renard.
-Alors tu n'y gagnes rien !
-j'y gagne, dit le renard, à cause de la couleur du blé.
Puis il ajouta:
-Va revoir les roses. Tu comprendras que la tienne est unique au monde. Tu reviendras me dire adieu, et je te ferai cadeau d'un secret.
Le petit prince s'en fut revoir les roses.
-Vous n'êtes pas du tout semblables à ma rose, vous n'êtes rien encore, leur dit-il. Personne ne vous a apprivoisées et vous n'avez apprivoisé personne. Vous êtes comme était mon renard. Ce n'était qu'un renard semblable à cent mille autres. Mais j'en ai fait mon ami, et il est maintenant unique au monde.
Et les roses étaient gênées.
-Vous êtes belles, mais vous êtes vides, leur dit-il encore. On ne peut pas mourir pour vous. Bien sûr, ma rose à moi, un passant ordinaire croirait qu' elle vous ressemble. Mais à elle seule elle est plus importante que vous toutes, puisque c'est elle que j'ai arrosée. Puisque c'est elle que j'ai mise sous globe. Puisque c'est elle que j'ai abritée par le paravent. Puisque c'est elle dont j'ai tué les chenilles (sauf les deux ou trois pour les papillons). Puisque c'est elle que j'ai écoutée se plaindre, ou se vanter, ou même quelquefois se taire. Puisque c'est ma rose.
Et il revint vers le renard:
-Adieu, dit-il...
-Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple: on ne voit
bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux.
-L'essentiel est invisible pour les yeux, répéta le petit prince, afin de se souvenir.
-C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.
-C'est le temps que j'ai perdu pour ma rose... dit le petit prince, afin de se souvenir.
-Les hommes ont oublié, cette vérité, dit le renard. Mais tu ne dois pas l'oublier. Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable de ta rose...
-Je suis responsable de ma rose... répéta le petit prince, afin de se souvenir."(Antoine de Saint-Exupéry, Le petit prince)
Même si nos conditions de travail sont indécentes, mon quotidien reste heureux, de l'amour, du jeu, du lien, de la vie. C'est l'essence. Ce qui nous fait tenir!

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