mercredi 27 février 2019

parce que la culture, c'est aussi ça!

Certes un être humain est plus important qu'un objet, mais on peut détruire l'humain en détruisant ses objets/// 
Primo Lévi dans si c'est un homme:
Il n'est pas possible de concevoir condition humaine plus misérable que la nôtre. Ils nous ont pris nos vêtements, nos chaussures et même nos cheveux; si nous parlons, ils ne nous écouterons pas et même si ils nous écoutaient, ils ne nous comprendraient pas. Ils nous enlèveront jusqu'à notre nom: et si nous voulons le conserver nous devront trouver la force nécessaire pour que derrière ce nom, quelque chose de nous , de ce que nous étions, subsiste.
Nous savons, en disant cela, que nous serons difficilement compris, et il est bon qu'il en soit ainsi. Mais que chacun considère en soi-même, toute la valeur, toute la signification qui s'attache à la plus anodine de nos habitudes quotidiennes, aux milles petites choses qui nous appartiennent et que même le plus humble des mendiants possède: un mouchoir, une vieille lettre, la photographie d'un être cher. Ces choses là font partie de nous presque autant que les membres de notre corps, et il n'est pas concevable en ce monde d'en être privé, qu'aussitôt nous ne trouvions à les remplacer par d'autres objets, d'autres parties de nous même qui veillent sur nos souvenirs et les font revivre.
Qu'on imagine maintenant un homme privé non seulement des êtres qu'il aime, mais de sa maison, de ses habitudes, de ses vêtements, de tout enfin, littéralement de tout ce qu'il possède: ce sera un homme vide, réduit à la souffrance et au besoin, dénué de tout discernement, oublieux de tout dignité: car il n'est pas rare , quand on a tout perdu, de se perdre soi-même; ce sera un homme dont on pourra décider de la vie ou de la mort le cœur léger, sans aucune considération d'ordre humain, si ce n'est, tout au plus, le critère d'utilité. On comprendra alors le double sens du terme "camp d'extermination" et ce que nous entendons par l'expression "toucher le fond."

mercredi 20 février 2019

Qui construit des bunkers finira par lancer des bombes.
graffiti
dans
Les ailes du Désir
Wim Wenders

mardi 12 février 2019

Véronique Ovaldé
Soyez imprudent les enfants


Je savais bien qu'il transportait des tracts depuis chez les rebels jusqu'à Uburuk _ ils avaient une petite imprimerie là-bas_ , et il y a toujours eu de bonnes âmes à Uburuk prêtes à se joindre à la majorité en place, de bonnes âmes qui quémandent un bon point et qui vont en tout bien tout honneur dire ce qu'elles ont à dire à l’occupant fasciste, et qui continuent à se regarder dans le miroir chaque matin avec la conviction du travail bien fait, ou du moins l'assurance qu'il aurait été impossible de faire autrement, c'est nauséabond ma princesse mais c'est comme ça.

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tatoo de Boyanomaly, Lyon (69).

dimanche 10 février 2019

Edmond Praybe





Edmond Praybe







Repose en paix Tomi Ungerer

Je n'ai pas de langue maternelle. J'ai simplement plusieurs langues fraternelles."
Quel meilleur moyen pour rencontrer un homme que de lire ses pensées jetées pendant des années dans un petit calepin. J'aime beaucoup Tomi Ungerer, son désespoir, sa tristesse pour l'Alsace, ses sautes d'humeur qui se dévoilent dans ce recueil et sa volonté farouche d'aller de l'avant sans oublier le passé et son humour corrosif. C'est une personnalité qui ne peut être enfermée, qui n'a pas de frontière, en perpétuel doute.
"J'essaie d'apprendre aux enfants à se moquer des adultes. Les enfants grandissent et les adultes rapetissent. Ils finissent par avoir la même taille."















dimanche 3 février 2019

"J'ai découvert ce secret : après avoir gravi une colline, tout ce que l'on découvre, c'est qu'il reste beaucoup d'autres collines à gravir." N. Mandela, Un long chemin vers la liberté...

samedi 2 février 2019

Yazan Al-Mashni


Si j'ai bien compris, il est né en Syrie, ici depuis ??? Peu???  Il est le chanteur de ce groupe: Yiazaal avec quelques compères dont Nicolas Frache, Josselin Hazard et Alexandre Phallippon.
Un peu soutenu par la MJC de Rilleux...
Si j'ai bien compris...
Une vraie tranche de textes tri-dingues! De vie, de révolte, de sensualité, mélodie et provocations dans le regard. Pour moi une découverte de poids à écouter et partager!
J'AIME!!!

Interzone

Serge Teyssot-Gay, ma moitié vous dirait que c'est un des dix meilleurs guitaristes du Monde... Il est un ancien du groupe Noir Désir et n'a pas changé de guitare depuis une éternité!!! 
Et Khaled Aljaramani, musicien classique pour qui le net dit: 
Khaled Aljaramani, né en 1972, est un musicien syrien, reconnu pour sa maîtrise du oud. Il participe au côté de Serge Teyssot-Gay au groupe Interzone et de l'ensemble franco-syrien Bab Assalam dont il est cofondateur, mais aussi à divers projets mêlant musique d'origine syrienne et d'autres horizons.

L'interzone n'est sur aucune carte, c'est une micro nation d'Afrique du Nord imaginée par Burroughs dans le festin nu. C'est aussi un gigantesque duo musical qui vient de sortir son dernier disque, grandiose et relaxant, merci Serge Teyssot-Gay et Khaled Aljaramani.
Nous sommes le fruit de nos rencontres. L'addition de nos erreurs, de nos sentiments, de nos envies, de nos souvenirs. Nous sommes une construction fragile, nous avons besoin de nourrir nos passions, nos joies, nos peines. De se sentir seul au milieu de la foule, de savoir profiter de chaque sens pour apprendre, oublier, recommencer. Que cela soit dans un palais de Tunis, dans un cinéma à St Ouen l'important c'est la rencontre. Ce qui compte ce sont les regards, les sourires. Ce que l'on a envie de donner et envie de prendre, à ce moment précis. Sur la scène du 1789 nous ne sommes que quelques uns à vivre cet instant, simple et généreux. Serge et Khaled présentent quelques morceaux du futur album d'Interzone. Un projet, une rencontre à l'équilibre parfait. Puis quelques mots, des rencontres autour de gâteaux, autour d'une générosité toute simple. Tout est en place pour filmer la session. Il fallait savoir attendre le bon moment. Tout simplement.
Serge Teyssoy-Gay