samedi 31 août 2019

 "Rien n'est poison, tout est poison, seule la dose fait le poison..." (Paracelse)

jeudi 15 août 2019


  • “Il a été convenu que les femmes feraient semblant d'être faibles et timides et que les hommes feindraient d'être forts et courageux.” A Karr

samedi 10 août 2019

Murakami, les amants du Spoutnik



Chacun d'entre nous a connu un événement particulier destiné à se dérouler à une certaine période de son existence, et une seule fois, comme une petite flamme venue l'éclairer. Ceux qui sont attentifs et qui ont de la chance gardent précieusement ces moments en eux, les font grandir, les utilisent telles des torches pour illuminer leur vie tout entière. Mais, une fois perdue, cette flamme ne peut plus jamais être retrouvée.






Demain, un avion me ramènera à Tokyo. Les vacances d'été seront finies, et je me replongerai dans un quotidien qui se répétera sans fin. Là-bas se trouve ma place. Mon appartement, mon bureau, ma salle de classe, mes élèves m'attendent.
Des jours paisibles, des romans à lire, des aventures occasionnelles aussi.
Pourtant, je ne serai plus jamais le même. Mon entourage ne s'en rendra pas compte, parce que rien dans mon apparence n'aura changé. Mais quelque chose en moi aura disparu, se sera consumé. Du sang a été versé. Quelqu'un, quelque chose, a quitté l'intérieur de mon être. En baissant la tête, sans un mot. Une porte s'est ouverte, une porte s'est refermée. Une lumière s'est éteinte. Aujourd'hui, celui que j'étais vit son dernier jour. Il contemple son dernier crépuscule. Quand l'aube se lèvera, celui que je suis maintenant aura disparu et un autre habitera ce corps.
Murakami, les amants du Spoutnik

 Bien sûr, il n’était pas facile pour moi d’accepter qu’elle n’éprouvât presque aucun (pour ne pas dire aucun) intérêt pour moi en tant que représentant du sexe masculin. En sa présence, je ressentais parfois une souffrance aussi aigüe que si une lame de sabre avait pénétré dans mes chairs. Pourtant, en dépit de cette souffrance, les moments passés en sa compagnie étaient plus précieux que tout à mes yeux. C’était seulement auprès d’elle que je parvenais à oublier le sentiment de solitude inscrit en filigrane dans ma vie. Elle élargissait les limites du monde où je vivais, m’aidais à respirer plus profondément. Personne d’autre ne me faisait cet effet.

samedi 3 août 2019

Certains jours, j'ai rêvé d'une gomme à effacer l'immondice humaine.

- Louis Aragon, Journal du surréalisme -

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