mercredi 8 juillet 2020

« Oublie ton offrande parfaite », chante Léonard Cohen. « Il y a une fêlure dans toute chose. C’est de cette manière qu'entre la lumière. »"

samedi 4 juillet 2020


Unir l'extrême audace à l'extrême pudeur, c'est une question de style.
Mauriac
Arno Bertina
L'âge de la première passe

par Ella Fitzgerald ′′ Marilyn était en avance sur son temps et elle ne savait pas ′′...

jeudi 4 juin 2020

Et c'est à ceux qui souffrent que la justice enseigne
Où penche la balance.
Ce qui sera, tu le sauras lorsque cela sera.
D'ici là, amuse-toi,
C'est aussi bien que de pleurer d'avance.
Car l'avenir viendra, transparent, rayonnant."
FR.WIKIPEDIA.ORG
L’Orestie (en grec Ὀρέστεια / Orésteia) est une trilogie dramatique d'Eschyle représentée en 458 av. J.-C. aux Grandes Dionysies d'Athènes, où elle remporte le premier prix. Elle est composée de trois tragédies centrées sur…

lundi 4 mai 2020


"Si nous voulons qu’un monde meilleur s’élève de cette pandémie, il nous faudra adopter et nourrir cette humilité, cette solidarité engendrées par les sombres heures que nous traversons", 

Pamuk 

mardi 14 avril 2020

https://news.all4trees.org/il-etait-une-fois-merise/

Merise et sa famille

https://news.all4trees.org/il-etait-une-fois-merise/

Tout commence par une belle matinée lorsque Merise tombe d’un arbre et se retrouve au sol, au milieux d’une grande forêt humide et lumineuse. Au début, Merise se dit qu’il vaut mieux qu’il commence par mettre ses racines en place, comme ça, elles lui apporteront nourriture et eau qui sont nécessaires à son bon développement. Puis, il pourra favoriser ses feuilles pour aller chercher la lumière.
Merise se dit : « si je n’arrive pas à capter cette lumière, je mourrai car ce n’est pas facile de s’épanouir avec tous ces grands arbres autours de moi ». Il est petit et doit faire attention à ne pas être mangé par un de ces animaux herbivores. Voilà qu’en l’espace d’un mois, Merise a commencé à développer ses racines. Ainsi, il est bien ancré au sol, et le vent ne pourra pas l’arracher. Il s’habille de ses premières feuilles, puis découvre sa famille à ses côtés, tel un enfant émerveillé : mère, père, frères et sœurs.
merisier fleurs
Merisier en fleurs
Merise a désormais 5 ans, il a bien poussé, ses racines se sont soudées avec ses parents ainsi que toute sa famille. Ainsi, ils peuvent tous discuter en silence sans que personne ne puisse les écouter ; comme ça les autres animaux dont les hommes auront bien du mal à percer tous leurs secrets. C’est par les racines, que ses parents vont l’éduquer et lui envoyer de la nourriture.

Merise, un arbre devenu grand et fort

Les animaux herbivores ne peuvent plus le manger car il est devenu grand et fort, mais ils viennent brouter l’herbe à ses pieds. Rien qu’avec les vibrations que fait un animal en marchant, Merise est capable de reconnaître qui s’approche : un renard ou un petit loir. Les oiseaux font leurs nids dans ses branches, les oisillons chantent joliment, pendant que les écureuils lui font des chatouilles en lui courant dessus. Les chenilles viennent manger ses jeunes feuilles, mais heureusement, il y a des fourmis qui ont élu domicile dans une des branches cassées, et le protègent en chassant les gourmandes.
Sa couronne est superbe ! Merise respire pleinement la joie de vivre, il fait sa photosynthèse le jour en captant la lumière du soleilil absorbe un peu de gaz de la pollution des voitures des hommes et rejette de l’oxygène pour qu’ils puissent respirer exactement comme lui. Et lorsqu’il fait chaud, Merise transpire tout comme l’enfant qui a bien grandi lui aussi.
renard foret
Renard dans la forêt
Toute sa famille est toujours à ses côtés, et ils jouent à faire danser leurs branches dès qu’il y a du vent ! Son père devient un vieillard : son tronc est devenu creux et il y a un ours qui vient y dormir pendant tout l’hiver. Il est heureux car il a une ruche d’abeilles qui font du bon miel pendant la belle saison.
Merise aime à regarder le renard qui semble danser lorsqu’il se jette sur sa petite proie pour la manger. Ce dernier raffole de ses fruits et va disperser ses enfants un peu partout dans la forêt ; ce qui lui rend un fier service : ses graines ont leur survie assurée, dispersées dans les excréments du renard. Les animaux participent activement à la régénération de la forêt.

Merise et les 4 saisons

Toute la forêt est heureuse et rythmée avec les saisons, l’hiver est beaucoup plus calme car beaucoup d’animaux dorment en cette période de froid, on dit qu’ils hibernent.
merisier
Merisiers
Au printemps, Merise s’habille d’une jolie robe blanche ; il fait sa floraison. Elle attire tous les insectes pollinisateurs tels les abeilles, les frelons, mais aussi les mouches et les jolis papillons. Saviez-vous que le cerisier est un de ses cousins qui est cultivé par l’homme pour ses fruits qui sont plus gros, plus juteux, plus sucrés ? D’ailleurs, il n’en est aucunement jaloux, car on utilise le merisier comme porte greffe du cerisier, c’est à dire que l’homme plante un merisier, le coupe à une certaine hauteur, et lui incorpore une partie d’un cerisier : de deux morceaux d’arbres, on en fait un seul, c’est ce qui s’appelle le greffage !

Merise et la découverte de l’Homme

Un jour, il y a un animal bizarre qui est venu se promener. Bizarre car il tient debout comme les arbres, mais il se déplace en marchant sur deux pattes au lieu de quatre comme tous les animaux de la forêt. C’est la toute première fois que Merise voit un animal pareil, il en reste tout étonné !
Les arbres de la forêt se renseignent un peu sur lui, car ils sont très curieux du fait qu’ils vivent immobiles, mais personne de la forêt n’en a jamais vu !  

Merise a un pressentiment

Depuis un moment, Merise et sa famille se sont aperçus qu’il y a de moins en moins d’oiseaux et d’insectes volants comme les abeilles, les frelons, les guêpes.  Tous ces petits insectes qui viennent sentir leurs belles fleurs, et sur lesquels ils mettent leur pollen pour pouvoir se reproduire sont en train de disparaître ! Une question vient à l’esprit de Merise : pourquoi et à cause de qui ou de quoi ces insectes sont-ils moins nombreux ? Personne ne sait lui répondre, il va falloir qu’il mène sa petite enquête en se faisant aider des chauves-souris !
libellule foret
Libellule dans la forêt
Un jour, les arbres entendent de drôles de bruits qui grondent très très fort, comme un grand « pan » assourdissant qui réveille toute la forêt en sursaut.  Merise regarde tous les animaux courir dans tous les sens pour fuir cet horrible bruit qui casse les oreilles à tout le monde ! Il entend un grand « pan » et paf, un renard s’est écroulé à ses pieds. Il est mort, lui qui était si beau avec sa fourrure, lui qui le faisait tant rigoler quand il dansait pour attraper ses proies, lui qui était si joyeux de vivre. Merise ne peut s’empêcher de pleurer à l’idée de ne plus jamais le revoir.
Les bruits courent dans la forêt comme quoi il y a des sangliers, des renards, des loups, des ours, des martres, et même des chevreuils qui sont morts. Tous les arbres et Merise en sont très inquiets !

Merise et son ami l’oiseau migrateur

Si les animaux meurent, comment va se régénérer la forêt et la famille de Merise sans eux ? Les arbres sont tous connectés les uns aux autres et si des animaux meurent, forcément il y a des arbres qui vont mourir également. Les arbres ont besoin de ces derniers afin qu’ils déposent leurs graines ci-et-là !  Un oiseau migrateur le renseigne sur ces animaux : ils s’appellent des hommes et il y en a qui sont très méchants.
L’oiseau lui raconte que cette espèce à deux pattes coupe les arbres pour construire des villes, pour faire des usines, pour élever des animaux ainsi que pour planter des palmiers à huile. Bref, partout où l’homme passe la nature est détruite : ils coupent les arbres, bétonnent et goudronnent tout pour qu’ils puissent rouler avec leur voiture pour éviter de se fatiguer. Ils ont construit des trains pour aller encore plus vite, et même des bateaux pour pouvoir aller sur l’eau et traverser les océans ; le pire ce sont des machines qui volent dans le ciel !
oiseau
L’oiseau, ami de Merise
L’oiseau ajoute qu’ils ont déclenché un réchauffement climatique. Il paraît que c’est très grave car il fera vraiment trop chaud et que la forêt et les arbres risquent de mourir, à cause de la folie des hommes !
Heureusement poursuit cet oiseau qui est un véritable moulin à paroles, il existe aussi des hommes qui se battent pour essayer de sauver l’environnement des arbres et des animaux. On les nomme des écologistes : ils sont vraiment très gentils, ils font tout ce qu’ils peuvent pour assurer la survie de la biodiversité et de la nature.
“Sais-tu, me raconte-t-il, que j’ai rencontré certains de tes vieux frères comme ce très vieux Châtaignier qui se trouve sur une île qui s’appelle la Sicile ? Il y a très longtemps, les hommes venaient se cacher dans son tronc s’en servaient comme maison, et ce vieil arbre abritait même les chevaux. J’ai même vu un Chêne, vieux de 2000 ans, qui a connu Robin des Bois ! C’est que vous les arbres, vous pouvez vivre hyper vieux ! »
L’oiseau migrateur explique que par le passé, les hommes avaient des croyances envers les arbres. Il insiste qu’ils étaient même des êtres sacrés ! Mais il faut savoir, continue-t-il, qu’il y a des hommes qui vivent entièrement dans les forêts et qui en dépendent entièrement, donc tout n’est pas perdu avec ces hommes, il faudrait juste pouvoir les raisonner.
arbres
Arbres
« Excuse-moi Merise », dit l’ami oiseau, « il faut que je me remette en route pour les pays chauds pour ne pas mourir de froid cet hiver ». – « Mais ne t’inquiète pas, je reviendrai au printemps pour continuer notre discussion » – lance l’interlocuteur d’un ton pressé.
Merise lui répond de faire attention à lui et que tout ce qu’il lui a raconté lui a beaucoup plu. Merise le remercie encore de lui avoir beaucoup parlé de ces hommes et ajoute : « Fais un bon et joli voyage ! Je t’attends avec impatience au printemps. »
Au revoir !

dimanche 12 avril 2020




C'est tellement vrai et possible...
Avec ses variantes, clivage et rapportage organisé, ne pas faire de lèche autre que dézinguer le collègue...
Partout où les places sont chères,
dans le privé, dans la fonction publique territoriale...
VOMIR!

Catherine Meurisse dans un vieux philo mag


Vous pouvez agrandir les images en cliquant dessus.
Catherine Meurisse, une virtuose de la BD sensible, et à texte!


mercredi 8 avril 2020

Magnifique texte d'Olivier de Kersauson
« Le jour où je vais disparaître, j'aurai été poli avec la vie car je l'aurai bien aimée et beaucoup respectée. Je n'ai jamais considéré comme chose négligeable l'odeur des lilas, le bruit du vent dans les feuilles, le bruit du ressac sur le sable lorsque la mer est calme, le clapotis. Tous ces moments que nous donne la nature, je les ai aimés, chéris, choyés. Je suis poli, voilà. Ils font partie de mes promenades et de mes étonnements heureux sans cesse renouvelés. Le passé c'est bien, mais l'exaltation du présent, c'est une façon de se tenir, un devoir.
Dans notre civilisation, on maltraite le présent, on est sans cesse tendu vers ce que l'on voudrait avoir, on ne s'émerveille plus de ce que l'on a. On se plaint de ce que l'on voudrait avoir. Drôle de mentalité! Se contenter, ce n'est pas péjoratif. Revenir au bonheur de ce que l'on a, c'est un savoir vivre. »
Olivier de Kersauson







dimanche 5 avril 2020

‘’Je suis né en bonne santé dans les bras d’une civilisation mourante, et tout au long de mon existence, j’ai eu le sentiment de survivre, sans mérite ni culpabilité, quand tant de choses, autour de moi, tombaient en ruine ; comme ces personnages de film qui traversent des rues où tous les murs s’écroulent, et qui sortent pourtant indemnes, en secouant la poussière de leurs habits, tandis que derrière eux la ville entière n’est plus qu’un amoncèlement de gravats.
Tel a été mon triste privilège, dès le premier souffle. Mais c’est aussi, sans doute, une caractéristique de notre époque si on la compare à celles qui l’ont précédée. Autrefois, les hommes avaient le sentiment d’être éphémères dans un monde immuable ; on vivait sur les terres où avaient vécu ses parents, on travaillait comme ils avaient travaillé, on se soignait comme ils s’étaient soignés, on s’instruisait comme ils s’étaient instruits, on priait de la même manière, on se déplaçait par les mêmes moyens. Mes quatre grands-parents et tous leurs ancêtres depuis douze générations sont nés sous la même dynastie ottomane, comment auraient-ils pu ne pas la croire éternelle ?
« De mémoire de rose, on n’a jamais vu mourir un jardinier », soupiraient les philosophes français des Lumières en songeant à l’ordre social et à la monarchie de leur propre pays. Aujourd’hui, les roses pensantes que nous sommes vivent de plus en plus longtemps, et les jardiniers meurent. En l’espace d’une vie, on a le temps de voir disparaître des pays, des empires, des peuples, des langues, des civilisations.
L’humanité se métamorphose sous nos yeux. Jamais son aventure n’a été aussi prometteuse, ni aussi hasardeuse. Pour l’historien, le spectacle du monde est fascinant. Encore faut-il pouvoir s’accommoder de la détresse des siens et de ses propres inquiétudes.
C’est dans l’univers levantin que je suis né. Mais il est tellement oublié de nos jours que la plupart de mes contemporains ne doivent plus savoir à quoi je fais allusion.
Il est vrai qu’il n’y a jamais eu de nation portant ce nom. Lorsque certains livres parlent du Levant, son histoire reste imprécise, et sa géographie, mouvante – tout juste un archipel de cités marchandes, souvent côtières mais pas toujours, allant d’Alexandrie à Beyrouth, Tripoli, Alep ou Smyrne, et de Bagdad à Mossoul, Constantinople, Salonique, jusqu’à Odessa ou Sarajevo.
Tel que je l’emploie, ce vocable suranné désigne l’ensemble des lieux où les vieilles cultures de l’Orient méditerranéen ont fréquenté celles, plus jeunes, de l’Occident. De leur intimité a failli naître, pour tous les hommes, un avenir différent.
Je reviendrai plus longuement sur ce rendez-vous manqué, mais je dois en dire un mot dès à présent afin de préciser ma pensée : si les ressortissants des diverses nations et les adeptes des religions monothéistes avaient continué à vivre ensemble dans cette région du monde et réussi à accorder leurs destins, l’humanité entière aurait eu devant elle, pour l’inspirer et éclairer sa route, un modèle éloquent de coexistence harmonieuse et de prospérité. C’est malheureusement l’inverse qui s’est produit, c’est la détestation qui a prévalu, c’est l’incapacité de vivre ensemble qui est devenue la règle.
Les lumières du Levant se sont éteintes. Puis les ténèbres se sont propagées à travers la planète. Et, de mon point de vue, ce n’est pas simplement une coïncidence.’’

samedi 21 mars 2020

« Il a été tiré de son sommeil – ça pouvait être la mi-nuit ou plus – par un grand cri qui est venu le toucher dans l’oreille comme une pierre :
— C’est Mamèche !
Sans voir la porte, en deux sauts, il a été dehors. Il avait encore les yeux collés de sommeil.
C’était bien la Mamèche. Elle était là-haut, sur le rempart avec du feu dans la main. Elle haussait la main et le feu. On la voyait tout entière. Elle avait mis sur la tête son fichu noir. La fumée du feu montait vers le nord.
— Que tu as ? crie Panturle de toutes ses forces.
— Rien.
— Malade ?
— Non.
— Alors ?…
Un moment sans répondre ; on dirait qu’elle prend des forces pour bien crier, bien dire.
Elle montre le sud avec son flambeau :
— Ça vient, ça vient !
Elle n’est pas un peu folle ? se demande Panturle.
Quand même il se retourne vers le sud, lui aussi. Ça a changé depuis la tombée du jour : une force souple et parfumée court dans la nuit. On dirait une jeune bête bien reposée. C’est tiède comme la vie sous le poil des bêtes, ça sent amer. Il renifle. Un peu comme l’aubépine. Ça vient du sud par bonds et on entend toute la terre qui en parle.
Le vent du printemps ! »
Jean Giono, "Regain"

dimanche 1 mars 2020

Antoine Volodine Frères sorcières


https://www.rythmes-croises.org/denis-frajerman-antoine-volodine-vociferations-cantopera/

via Wikipédia:

AliasManuela Draeger
Elli Kronauer
Lutz Bassmann
Naissance
Chalon-sur-SaôneDrapeau de la France France
Activité principaleRomancier
DistinctionsGrand prix de l'Imaginaire (1987)
Prix du Livre Inter (2000)
Prix Medicis (2014)

Après des études de lettres, Antoine Volodine enseigne le russe pendant quinze ans et se consacre à l'écriture et à la traduction à partir de 1987. Il commence à publier des romans dans la collection « Présence du futur » des éditions Denoël, tout en déclarant que ses livres n’appartiennent pas au registre de la science-fiction. Il publiera ensuite aux éditions de Minuit, puis chez Gallimard et au Seuil.
Dès ses premiers livres, il construit avec constance un édifice romanesque à plusieurs voix qu'il nomme « post-exotisme ». Il se place délibérément à l'écart des courants littéraires contemporains et se réclame à la fois du réalisme magique et d'une littérature internationaliste, engagée, où se croisent l'onirisme et la politique. Les thèmes de ses ouvrages sont marqués par une réflexion sur l'histoire du xxe siècle, sur les génocides et l'échec des révolutions. Dans un décor souvent ruiniforme ou carcéral, les personnages sont des rescapés hantés par le passé, cherchant à fuir leur misère affective en inventant des univers féeriques ou des espaces parallèles. Profondément attiré par les cultures asiatiques, et en particulier par le chamanisme et le bouddhisme, Antoine Volodine met volontiers en scène des hommes et des femmes qui errent dans le monde d'après la mort, dans le Bardo tibétain du Bardo Thödol, ou voyagent de rêve en rêve, à la recherche de l'âme sœur ou d'un territoire utopique.
L’originalité des écrits d’Antoine Volodine a souvent conduit la critique à le présenter comme inclassable. La catégorie littéraire nouvelle dont il se réclame, le « post-exotisme », permet toutefois d’aborder son œuvre sans se perdre dans des systèmes de classifications intenables. Ce terme, qui à l’origine se voulait une simple marque d’indépendance, correspond bien aujourd’hui à un projet concret : donner à lire « une littérature étrangère écrite en français », « une littérature de l’ailleurs qui va vers l’ailleurs ». Antoine Volodine a signé une quinzaine de livres et s’est présenté comme « porte-parole » du post-exotisme et de ses « divers » écrivains.