vendredi 14 juillet 2017

Le buveur
auteur: Hans Fallada

quatrième de couverture:
Erwin Sommer, citoyen estimé de sa ville, mène une vie paisible. Heureux propriétaire d'un florissant magasin de produits agricoles, il est marié depuis quinze ns à Magda. Mais une série d'échecs professionnels et de tensions grandissantes dans son couple l’entraîne à boire. Il découvre alors la plénitude de l'ivresse, les joies de la débauche et de l'oubli. Lucide sur sa dépendance et sa lâcheté, Sommer continue malgré tout, précipitant sa déchéance, à faire le choix de l'alcool.
Ecrit en 1944, le buveur est à la fois le témoignage brûlant d'une dépendance dont Fallada lui-même ne réussit jamais à se débarrasser et la peinture réaliste et grinçante des bas-fonds de la société allemande.
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VOIX Une crise
auteur: LINDA LÊ

Quatrième de couverture:
"Je me suis assise sur le banc d'un long corridor éclair par es néons. Je ne sais pas où je suis. Dans un centre de crise, comme on m'a dit, ou dans un théâtre avec des comédiens qui jouent leur partie et m'enrôlent en me laissant le choix des répliques. Près de moi une femme au chapeau, un chapeau d'homme à bord rabaissé de dessous lequel jaïssent de belles boucles noires, passe la main sur son ventre, gémit, J'ai faim, puis répétant le même geste, Mon bébé, mon chri, où es-tu? Elle porte une jupe noire fendue, un gilet beige, des tennis roses maculées, et fume des cigarettes légères. Elle se lève, déambules dans le corridor, revient vers moi, J'ai envie de te dessiner. J'entends, J'ai envie de t'assassiner. Elle se rassied, se serre contre moi, tremble de tout son corps. J'ai peur, On est en prison ici, On devient fou..."
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Crime, Meyer Levin
Le récit se fonde sur un fait divers qui défraya la chronique dans les Années Folles. En 1924, deux étudiants surdoués issus de la riche bourgeoisie de Chicago assassinent un jeune garçon dans des circonstances qui vont faire frémir la prude Amérique. Les meurtriers, persuadés d’avoir commis un crime parfait (puisque parfaitement gratuit), multiplient les provocations à l’endroit de la police. Et se feront bêtement prendre. Meyer Levin, qui fréquentait à l’époque le même collège qu’eux et jouait les reporters d’occasion pour payer ses études, avait mené à leurs côtés son enquête dans l’ombre, essayant de « comprendre » ces deux esprits dévoyés… Publié trente ans après les faits, à l’heure où l’Amérique découvrait une nouvelle forme de violence (La Fureur de vivre est de 1955), Crime se vendra à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires et sera traduit dans le monde entier – puis disparaîtra dans les coulisses de ce théâtre d’illusion où se font et se défont (provisoirement) les gloires. La critique l’avait salué comme un nouveau Crime et Châtiment. Sans aller jusque-là, on peut affirmer qu’il s’agit de l’un des récits « criminels » les moins convenus de la littérature de ce siècle. Crime de Meyer Levin, best-seller américain des années 50 (dont on tira un film avec Orson Welles) est à relire comme un classique. La critique avait salué sa récente réédition (Phébus, 1996) : un passage en collection au format de poche devrait lui valoir un nouveau lectorat. Composé à partir d’un fait-divers authentique qui défraya la chronique dans le Chicago des Années Folles, il propose une « mise en abîme » du mal, que notre siècle pourra toujours méditer avec profit.

Mon avis à moi? Un formidable plaidoyer contre la peine de mort, une réflexion sur la follie, l'humanisme et la barbarie.
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Fiche détaillée : Hôtel atmosphère
Auteur Bertrand Visage 

Editeur Seuil
Date de parution août 1998
Collection Fiction Et Cie
quatrième de couverture:
Dans un Paris inquiétant et délabré, Gil (Gilda) et Lucas vivent comme un défi leur passion amoureuse. Aux portes des arrondissements, il y a des barrières de péage. La disette et les privations obligent à s'émerveiller de peu de choses, par exemple de quelques fruits pour un repas de noce. Et d'abord pourquoi Gil se marrie t'elle avec le vieil Acham, si tristement attentif à elle? Et pourquoi, à la fin du banquet, entraîne-t-elle Lucas dans son lit , en lui murmurant: "Je suis célibataire ce soir"? L'état d grâce commence, malgré les miliciens, la peur et le passé. Gil a les épaules hardies, une taille juvénile, elle est la fille d'un de ces hommes qui en leur temps furent des héros. Quant à Lucas, il tient l'hôtel atmosphère qui met à leur disposition vingt-trois chambres pour s'aimer et qui pourrait être le plus pittoresque des havres, si ce lieu ne baignait pas, comme les autres, dans une lumière fantomatique.
Habitée d'un souffle haletant et visionnaire, portée par l'écriture luxuriante de Bertrand Visage, cette histoire d'un amour menacé s'achemine vers un étonnant dénouement où les trois protagonistes vont devoir assumer ensemble un acte qui illustre la force de leur lien.

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