vendredi 11 août 2017

Ela Susan

J’ai grimpé
sous la morsure du sentier
jusqu'aux racines des pierriers chauds
j’ai grimpé
dans la taille du vent sur les névés en pleurs
m’assoiffant d’espoir
j’ai grimpé
le pouls agrippé aux fissures gercées
de ton souvenir battant
jusqu’à tendre la corde à la tangente
de mes nerfs
j’ai grimpé
jusqu’aux goulées d’air de l’abrupt
à l’impasse du temps
sentinelle de schiste invisible
j’ai erré
si longtemps
partout où je t’ai cherché
que partout me garde vagabonde
voilà, j’ai parlé durant tout le chemin
pour réparer ton silence, essayer
je n’ai cessé de te taire
je n'ai cessé de te garder
tout contre mes réticences
de toi, je n’avais jamais parlé
ni de l’inaccessible abîme
de cette éternité hors ton corps retrouvé.
Où est-il?

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