lundi 13 mars 2017

http://peinturesaturelure.skynetblogs.be/archive/2006/01/11/howard-hodgkin-et-la-maladie.html



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Howard Hodgkin (1932- ?), In bed in Venice.

"La peinture, ainsi que l'affirme Hodgkin, est à l'inverse de ce qui s'est produit. Nous n'avons pas besoin de connaître l'histoire et de toutes façons, l'histoire est généralement triviale. Plus les gens veulent connaître l'histoire, moins ils regardent le tableau."

Howard Hodgkin fait partie des peintres de l'après-guerre les plus tardivement reconnus en Europe. La peinture sort de la toile et couvre le cadre. Ses représentations sont celles de l'intimité de la bourgeoisie anglaise dont Hodgkin est issu. Une intimité en dérive, voilà ce qui se dégage de l'observation attentive de ses toiles où l'on retrouve les éléments maîtres de la peinture de Matisse, de Vuillard de Bonnard. Indices de cet Intimisme, quelques éléments de ses tableaux appellent l'œil à transgresser les lois de l'image conventionnelle à la recherche d'une familiarité. Le tableau lui-même, et le cadre en particulier, rappelle la forme d'un oeuvre proprement encadrée, mais la couleur en a débordé. L'image a pris une dimension nouvelle, mais on aperçoit nettement-il suffit de s'en laisser convaincre- ici un livre, là un lit aux draps rouges et là encore un rideau. Hodgkin a traversé la frontière qui sépare l'abstraction de la représentation scénique- fut-elle subjectivée- mais il garde un pied de ce côté du réel. 

Ce tableau était exposé au MOMA, à New-York, le 24 février 2005. Il a attiré mon attention à cause du nom de son auteur- le petit fils du scientifique qui donna son nom à une maladie cancéreuse. Depuis, j'y vois le lit d'un malade et un intérieur bien familier.

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