samedi 12 mai 2018




Je voudrais pourtant le voir grandir, le vrai démocrate, celui qui vivrait avec 6000 francs , qui serait vêtu comme un commis et qui prendrait l'omnibus. Qui promènerait son veston râpé, des postes au commerce, de l'Instruction publique aux Finances, portant sa probité sur lui. Je le vois donnant 50 000 Francs de son traitement ministériels aux pauvres, ignorant les autos, les actrices et les petits soupers; redouté de ses collègues; célèbre et aimé partout.
Plus tard président, vêtu comme vous et moi, et recevant des rois sans cérémonies. Voilà un programme qui devrait plaire à un vrai ambitieux. La richesse serait remise à son rang; et ce serait déjà presque toute la justice."



Ce n'est pas moi qui le dit, c'est Alain, le philosophe. Je le retranscrit tel quel. N'est-ce pas un admirable portrait? Celui d'un homme à qui on donnerait volontiers son suffrage. Un véritable représentant, un homme de raison et de cœur...





En serait-on là si nous n'étions pas gouvernés par ces quarterons d'arrivistes et d'arrivés? Si les richesses étaient équitablement partagées. Si il y avait le moindre soucis de justice en ce monde. Si, si, si. Si on mettait d'avantage de moyens dans l'instruction et l'éducation que l'armement. Plus de livres et moins de canons! Ce n'est pas moi qui le dit, c'est Hugo cette fois. Que n'écoute-t-on jamais les poètes! Non, ce n'est pas de l'utopie. C'est du bon sens. Du sens commun. C'est la voix de l'intelligence et de l'âme. C'est l'harmonie et la paix possibles. Le bonheur en point de mire. C'est considérer le bien être de l'humanité comme la principale aspiration, comme le but à atteindre, essentiel et premier.
Le garçon
Marcus Malte

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire