dimanche 8 octobre 2017

J'étais allé dormir ailleurs. Le lendemain matin, je les avais trouvés endormis, assis l'un à côté de l'autre, enlacés jusque dans leur sommeil, tout habillés. La tête de Natacha reposait contre le cou de Pierre. Leur visage était apaisé, comme s'ils étaient rentrés au port après une traversée pleine de périls. Je ne crois même pas qu'ils avaient fait l'amour. Et j'avais beau savoir le désastre que cette liaison allait provoquer dans la vie de tous, je me disais que j'aurais tout donné pour, un jour, partager avec un être ce genre d'accomplissement.


Eux sur la photo d'Hélène Gestern Roman épistolaire, roman d'amour, roman policier, roman psychologique, roman sur le secret, roman sur la transmission, roman qu'on ne peut reposer une fois attaqué. Marquant, vraiment! Merci Marie pour cette découverte. Allez, c'est dit, j'attaque l'odeur de la for^t pendant que l'homme découvre Boualem Sansal... Finalement, c'est lorsque je ne lui parle de rien que j'ai une chance de le voir lire ceux que j'aime.


Une petite annonce dans un journal comme une bouteille à la mer. Hélène cherche la vérité sur sa mère, morte lorsqu’elle avait trois ans. Ses indices : deux noms, et une photographie retrouvée dans des papiers de famille qui montre une jeune femme heureuse et insouciante, entourée de deux hommes qu’Hélène ne connaît pas. Une réponse arrive : Stéphane, un scientifique vivant en Angleterre, a reconnu son père.
Commence alors une longue correspondance, parsemée d’indices, d’abord ténus, puis plus troublants. Patiemment, Hélène et Stéphane remontent le temps, dépouillant leurs
archives familiales, scrutant des photographies, cherchant dans leur mémoire. Peu à peu, les histoires se recoupent, se répondent, formant un récit différent de ce qu’on leur avait
dit. Et leurs découvertes, inattendues, questionnent à leur tour le regard qu’ils portaient sur leur famille, leur enfance, leur propre vie.
Avec Eux sur la photo, Hélène Gestern nous livre une magnifique réflexion sur le secret de famille et la mémoire particulière que fixe la photographie. Elle suggère que le dévoilement d’éléments inconnus, la résolution d’énigmes posées par le passé ne suffisent pas : ce qui compte, c’est la
manière dont nous les comprenons et dont nous acceptons qu’ils modifient, ou pas, ce que nous sommes. (arléa)

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